Topographie de la couleur résiduelle
Intervention / installation
Galerie B-312, Montréal, 2004.
Dressant la carte géographique de la ville de Montréal à travers les restes de peinture que les habitants ont utilisés pour peindre leurs intérieurs, Topographie de la couleur résiduelle redéploie les expériences domestiques associées à la sphère privée de nos occupations du territoire dans la topographie de l’espace urbain. Le recyclage de ces déchets reconfigure le lieu de leurs expériences par la production de sens que génère leur utilisation et dont témoignent les inscriptions sur les pots de peinture (chambre Camille, vert, salon, jaune Naomi London) retranscrites sur les murs de la galerie.
Parallèlement, le mélange proportionnel de toutes les couleurs ensemble définit la couleur de la collecte – un espace chromatique uniforme et cependant unique, issue du mélange méticuleux de chacun des 1500 échantillons collectés – un gris homogène qui rend illisible chacune de ses parties. Ce gris recouvre la part non sondée du territoire et reflète l’horreur du vide et des trous de l’enquête statistique qui généralise ses données échantillonnées à l’ensemble du territoire.



