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Le fil d’Ariane

Intervention
La Centrale galerie Powerhouse, Montréal, 2000

Défaire c’est faire et faire c’est défaire.
Pendant deux mois, j’ai découpé la peinture rouge dont j’avais préalablement enduit les murs et le plancher de la galerie jusqu’à retourner à l’espace originellement blanc. À travers ce processus de dépeçage journalier, pendant et hors des heures d’ouverture, j’énonce dans le même temps un faire et un défaire, à la recherche de forces plastiques qui ne soient pas l’expression d’un « je » étriqué dans ses propres projections culturelles, mais qui s’inscrivent dans une gestuelle qui se situe en dehors de la planification du dessin à venir. C’est dans l’accumulation des tentatives répétées et presque toujours en échec de l’acte de présence que se construit la multiplicité des forces graphiques et que se dessine une continuité qui se réconcilie dans le rien. Ceci implique que l’ensemble des expériences sont refondues dans un « ayant eu lieu », réduisant l’objet d’art et le lieu d’exposition à leurs qualités transitoires.